Producteur confirmé, ingénieur du son, auteur de nombreuses musiques, entre autres, pour le cinéma et la publicité, Marco De Angelis sort aujourd’hui son premier album intitulé “The River/Both Sides Of The Story”. Ce multi-instrumentiste de talent (guitare basse, stick, claviers, chœurs) a fait appel à Marcello Catalano au chant, Chistiano Micalizzi à la batterie et à quatre choristes.
Les compositions proposent une musique qui ne manque pas de charme, basée sur un concept d’une grande vicissitude parlant du cycle de l’eau et de son importance. Le maître de cérémonie développe une approche très mystique autour de ce thème en utilisant un apologue sur la bataille illimitée entre le bien et le mal. Dès la première écoute de The River, plusieurs comparaisons arrivent instantanément à l’esprit, Fish et Peter Gabriel en tête. Le timbre de Marcello délicatement voilé est capable de belles modulations. Le jeu de basse et de stick de Marco sont parfaits ainsi que son jeu de guitare qui délivre de très beaux soli.
L’opus offre ainsi de beaux passages de six-cordes, des nappes de claviers magnifiques et de belles partitions rythmiques. Un point marquant et remarqué viendra de la voix fragile et émouvante de Catalano, son chant chargé de feeling étant magnifié par des chœurs féminins à propensions floydiennes.
Après une ouverture de 21 secondes avec les ondes de « Radio » l’album nous propose « Tell Me Why » et son magnifique refrain enivrant porté par des lignes mélodiques de guitares impérieuses. « This Time » est un étonnant hybride entre Floyd, Gabriel et Fish ; des éléments musicaux World Music et un chant très Fishien viennent accompagner de magnifiques chœurs. “Regret” constitue un authentique condensé d’émoi typiquement dans l’univers musical de Gabriel, avec des sections de cuivre, des parties de piano traditionnelle et une guitare électrique proche de David Gilmour.
Marco de Angelis apprécie tout particulièrement les développements instrumentaux, et « What Do Feel Now” en est l’exemple parfait, proposant une atmosphère floydienne dispensée sous la forme d’un long instrumental planant qui en ravira plus d’un, avant d’offrir un très court couplet. Que dire enfin de l’introduction d’enfer de « Fly High » et des refrains entrainant de « Snowbound » et de « One Love » qui sont des morceaux littéralement taillés pour la radio.
Avec une très belle qualité de son, un livret réussi, The River est un excellent album de rock progressif. Marco De Angelis et son combo ont donné vie à un premier album agréable marqué par ses inspirations primordiales. Le groupe devra pour la suite s’affranchir quelque peu de ses références et peaufiner son caractère, afin de suivre sa propre voie à l’image de groupes comme RPWL, avec le succès que l’on connait. |